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Trois choses auxquelles nous réfléchissons aujourd’hui
- La Chine affiche une relance d’une solidité sans égale à nos yeux. Les autorités ont réagi rapidement et avec une grande compétence face la pandémie de la COVID-19, avec pour résultat une relance en V qui, selon nous, permet d’espérer le maintien d’une croissance solide au cours de l’année à venir. La politique économique chinoise va probablement se concentrer sur la normalisation tout au long de l’année 2021 et faire appel pour cela à des leviers monétaires, budgétaires ou réglementaires. Nous pensons également que le marché d’actions chinois offre des opportunités d’investissement dont la profondeur et la largeur ont progressé de manière exponentielle. La digitalisation, l’adoption des technologies et la consolidation de différents secteurs devraient toutes alimenter les opportunités à long terme que nous voyons se développer depuis un certain temps en Chine. L’engagement récent du gouvernement à parvenir à une empreinte carbone neutre d’ici à 2060 devrait également créer des opportunités intéressantes dans les secteurs des énergies renouvelables et des véhicules électriques. La trajectoire des entreprises qui ont su utiliser la technologie pour créer des plateformes en ligne à partir d’entreprises « physiques » traditionnelles a contribué à un certain nombre d’initiatives du gouvernement chinois, par exemple en réduisant les coûts de transaction ou en touchant certains segments de la société qui n’avaient précédemment pas accès à ces biens et services. Pour ce qui est de l’avenir, la digitalisation va au-delà des secteurs liés à la consommation selon notre perspective de la technologie 5G (technologie sans fil de 5e génération). Nous pensons qu’elle pourrait aider d’autres secteurs à saisir cette opportunité, en particulier dans l’industrie.
- Le budget national indien met principalement l’accent sur les infrastructures et sur le secteur manufacturier afin d’attirer les capitaux et de renforcer la croissance durable à long terme. L’importance accordée au développement des infrastructures devrait profiter aux secteurs de la construction, des infrastructures et du ciment, tandis que le projet de relever les plafonds applicables aux investissements directs étrangers dans les compagnies d’assurance est de bon augure pour ce secteur. Une relance de la croissance du produit intérieur brut (PIB) associée à l’impulsion donnée aux infrastructures et à la croissance du secteur industriel, auxquelles s’ajoute encore un environnement de taux d’intérêt favorable, pourrait favoriser la croissance des prêts au profit des banques ayant une activité de prêts importante. Malgré l’absence de facteur susceptible de stimuler directement la consommation à court terme, nous pensons qu’une relance de la croissance du PIB fondée sur l’investissement devrait s’accompagner d’une augmentation des revenus disponibles, ce qui donnera un coup de fouet à la consommation interne. Nous restons également optimistes quant aux tendances séculaires de consommation et nous pensons que les entreprises bien positionnées du secteur pourraient exploiter leurs avantages concurrentiels pour renforcer leurs parts de marché dans des secteurs en cours de consolidation. Dans l’ensemble, nous prévoyons une poursuite de la relance économique de l’Inde tout au long de 2021 avec un retour progressif de l’activité économique aux niveaux d’avant la pandémie. Nous observons une tendance à la hausse des bénéfices des entreprises et nous prévoyons une normalisation des bénéfices après le ralentissement lié à la pandémie. Nous restons toutefois conscients des risques, y compris la pandémie encore en cours et les tensions géopolitiques régionales et mondiales.
- Alors que nous commençons à tendre vers une normalisation économique en 2021, les investisseurs accordent à nouveau de l’importance aux fondamentaux des entreprises, ce qui permet d’espérer un retour en force des actions orientées « valeur ». La finance est un secteur important qui a sous-performé en 2020 en raison de la baisse des taux d’intérêt et des inquiétudes suscitées par la qualité des actifs et les prêts non productifs, et qui pourrait susciter davantage l’intérêt des investisseurs en 2021. Nous pensons que la finance reste un domaine majeur de croissance séculaire étant donné le faible taux de pénétration du crédit dans cette classe d’actifs. Nous continuons de privilégier les banques dominantes en place fortement capitalisées et qui possèdent des franchises de dépôt solides. Même si le marché a rapidement revu les attentes de bénéfices à la baisse en 2020, nous étions convaincus que le risque de crise bancaire systémique était faible dans la majorité des marchés émergents étant donné la capitalisation raisonnablement solide des banques, la qualité de la surveillance prudentielle, le soutien des politiques et l’expansion moins importante du crédit par rapport aux marchés développés, ce qui nous a permis de rester optimistes à l’égard du secteur. Les valeurs financières se négociaient également à des valorisations intéressantes par rapport à la classe d’actifs des marchés émergents dans son ensemble. Le secteur MSCI EM Financials présente un ratio cours/bénéfices (PER) prospectif de 9,1, contre 15,3 pour l’indice MSCI EM dans son ensemble.1 Le ratio cours/valeur comptable est lui aussi moins élevé à 1,1 contre 2,1 pour l’indice MSCI EM, tandis que le rendement de dividende est plus élevé à 3,4 % contre 1,8 %. 2
Perspectives
Malgré les inquiétudes exprimées par certains quant à la viabilité à long terme du redressement des actions du monde entier, y compris des marchés émergents, nous préférons nous concentrer sur l’importance des fondamentaux plutôt que nous laisser entraîner dans l’euphorie des marchés. Selon nous, outre les valorisations et les cours du marché, la question essentielle est de savoir si une entreprise possède un modèle d’affaires viable susceptible d’évoluer et de s’améliorer, au lieu de devenir obsolète face à l’innovation internationale.
Nous continuons de percevoir de nombreuses opportunités structurelles dans les marchés émergents. L’une de ces opportunités repose sur la pénétration accrue et la montée en gamme des biens et services, un phénomène également lié à la démographie des marchés émergents. Ces marchés englobent des milliards de consommateurs et les économies de différents États, mais de manière générale, les consommateurs s’efforcent de monter en gamme.
Les thèmes plus récents de ces dernières années concernent notamment l’internet, le commerce électronique ainsi que l’essor des véhicules électriques et des énergies renouvelables. L’énergie solaire, par exemple, est devenue relativement bon marché par rapport au charbon, et remet ainsi en question la ressource traditionnelle dans un contexte de baisse des coûts de l’énergie. L’innovation technologique continue de progresser de manière exponentielle, et il s’agit d’un domaine auquel les marchés émergents sont fortement exposés.
L’engagement avec les entreprises est un autre facteur crucial pour l’investissement dans les marchés émergents. Nous ne cessons de mettre l’accent sur l’amélioration du comportement des entreprises et une meilleure compréhension de leurs responsabilités envers toutes les parties prenantes dans le cadre de la gestion des capitaux de nos clients. Et dans les marchés émergents, ces dernières années, nous avons constaté une nette amélioration de la gouvernance des entreprises dans de nombreux domaines tels que la discipline de gestion du capital,
la publication d’informations et la prise en compte des intérêts des actionnaires minoritaires. Nous pensons que ces améliorations pourraient aboutir à une révision à la hausse de la notation de bon nombre de marchés.
Tendances et évolutions clés des marchés émergents
Les actions des marchés émergents ont entamé le mois de février avec entrain avant de changer de cap et de terminer le mois sur des gains modestes, en retrait par rapport aux actions des marchés développés. La probabilité accrue d’un stimulus budgétaire plus important aux États-Unis, la progression des campagnes de vaccination contre la COVID-19 dans le monde entier et l’amélioration des perspectives pour l’économie mondiale ont provoqué une augmentation des prévisions d’inflation et un sursaut des taux des bons du Trésor américain, de sorte que l’optimisme des investisseurs s’est mué en prudence. Les actions cycliques ont généralement surpassé le marché dans son ensemble. En dollar américain, l’indice MSCI Emerging Markets s’est adjugé 0,8 % sur le mois, contre 2,6 % pour l’indice MSCI World.3
Principaux mouvements sur les marchés émergents en février 2021
Les actions des marchés émergents asiatiques ont gagné du terrain en février. Les actions indiennes, taïwanaises et philippines ont été parmi les plus performantes. Le gouvernement indien a annoncé un budget expansionniste qui a provoqué une révision à la hausse des prévisions de croissance économique à long terme du pays. À Taïwan, les responsables ont revu à la hausse leurs perspectives de croissance économique pour 2021 sur la base de solides exportations technologiques. Le marché chinois, a par contre chuté. Le redressement observé dans un premier temps, qui reposait sur la poursuite de la relance économique, a cédé la place à une prise de bénéfices en raison d’inquiétudes de plus en plus présentes concernant les valorisations et un possible resserrement de la politique monétaire.
En Amérique latine, la baisse du marché brésilien a poussé l’indice de référence de la région en négatif malgré les rendements solides affichés par l’Argentine, le Chili et le Pérou. Le remplacement inattendu du PDG de Petrobras par le président brésilien a suscité des craintes d’ingérence du gouvernement dans cette entreprise appartenant à l’État, ce qui a pesé sur l’ensemble du marché. La chute du peso mexicain a fait disparaître la majorité des gains enregistrés par le marché en dollars américains. La hausse du cours du cuivre, quant à elle, a favorisé les rendements au Pérou et au Chili, deux des plus gros producteurs mondiaux de ce métal.
Les marchés d’actions de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique ont terminé le mois de février généralement en hausse. Le marché d’Arabie saoudite a été parmi les plus performants de la région grâce à une augmentation des cours du pétrole. L’amélioration des tendances concernant la COVID-19, le début de la campagne de vaccination du pays et la poursuite de la réouverture de l’économie ont poussé les actions sud-africaines à la hausse en février. L’augmentation des cours du pétrole, la solidité du rouble, le déploiement plus rapide que prévu des vaccins et les politiques accommodantes de la banque centrale sont autant de facteurs qui ont poussé le marché russe à la hausse. À l’autre extrémité, le Koweït, le Qatar et la Pologne ont vu leurs marchés baisser.
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QUELS SONT LES RISQUES ?
Tout investissement comporte des risques, notamment celui de ne pas récupérer le capital investi. Les prix des actions peuvent fluctuer, parfois de manière rapide et brusque, en raison de facteurs propres à des sociétés, industries ou secteurs spécifiques ou du marché dans son ensemble. Les investissements à l’étranger comportent des risques spécifiques, comme les variations des taux de change, l’instabilité économique et l’évolution de la situation politique. Les investissements sur les marchés émergents présentent des risques accrus liés aux mêmes facteurs. Une stratégie exposée en particulier à certains pays, régions, industries, secteurs ou types de placements peut être sujette à un risque d’événements défavorables plus élevé qu’une stratégie investissant de façon plus diversifiée. Les entreprises plus petites ou plus récentes peuvent être particulièrement sensibles aux fluctuations des conditions économiques, leurs perspectives de croissance sont moins certaines que celles de sociétés de plus grande envergure et plus solidement établies et elles peuvent être volatiles.
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1. Source : MSCI, FactSet. Les indices ne font l’objet d’aucune gestion et il n’est pas possible d’y investir directement. Ils ne tiennent pas compte des honoraires, des dépenses et des frais de vente. Les performances passées ne constituent pas un indicateur ni une garantie des performances futures. Le ratio cours/bénéfices (PER) est un coefficient de valorisation d’une action obtenu en divisant son cours par le bénéfice annuel par action de la société émettrice. Pour un indice, le ratio cours/bénéfice est la moyenne pondérée des ratio cours/valeur de tous les titres de l’indice.
2. Source : MSCI, FactSet. Les indices ne font l’objet d’aucune gestion et il n’est pas possible d’y investir directement. Ils ne tiennent pas compte des honoraires, des dépenses et des frais de vente. Les performances passées ne constituent pas un indicateur ni une garantie des performances futures. Le ratio cours/valeur comptable (ratio P/B) est un indicateur de valeur qui compare le cours de marché actuel d’une entreprise à sa valeur comptable ou sa valeur nette d’inventaire. Pour un indice, le ratio cours/valeur comptable est la moyenne pondérée des ratios cours/valeur de tous les titres de l’indice.
3. Source : MSCI. L’indice MSCI Emerging Markets reflète les moyennes et grandes capitalisations de 24 pays émergents. L’indice MSCI World reflète la performance des moyennes et grandes capitalisations de 23 pays développés. Les indices ne font l’objet d’aucune gestion et il n’est pas possible d’y investir directement. Ils ne tiennent pas compte des frais, dépenses ou droits d’entrée. Les performances passées ne constituent pas un indicateur ni une garantie des résultats futurs. MSCI n’offre aucune garantie et décline toute responsabilité quant aux données MSCI reproduites dans le présent document. Aucune redistribution ou utilisation n’est autorisée. Ce rapport n’est ni établi ni approuvé par MSCI. Mentions et conditions importantes du fournisseur de données disponibles sur franklintempletondatasources.com.